
Un manque de moyens élémentaires
Depuis sept ans, les organisations syndicales dénonçaient un manque de moyens élémentaires pour répondre aux besoins de la population au service des urgences du CHU Lapeyronie de Montpellier (34).
La situation s’est fortement dégradée l’année dernière, avec une explosion de l’activité : les passages aux urgences ont augmenté de 58 000 en 2023 à 62 500 en 2024, sans aucun renfort durable de moyens humains ni structurels.
Résultat : des conditions de travail dégradées, une prise en charge des patient·es de plus en plus précaire, et une équipe à bout.
Compte tenu de la situation intenable pour les personnels et les patient·es, le syndicat CGT avait effectué un signalement pour danger grave et imminent début janvier 2025.
Face à l’inertie de la direction, les personnels ont dit STOP et ont déposé un préavis de grève reconductible à partir du 5 février, avec le soutien actif des syndicats CGT et FO.
Victoire historique
Et ils ont eu raison de se battre ! Quatre mois plus tard, après de longues négociations, et surtout grâce à l’engagement sans faille des grévistes dans toutes les mobilisations, un plan d’urgence a été arraché, représentant 850 000 euros d’investissement annuel pour renforcer le service :
- renforcement des effectifs (3,75 postes en juin et une dizaine en juillet/août) ;
- réajustement des organisations de travail (notamment sur les flux d’usager·es) ;
- des perspectives concrètes en attendant la rénovation prévue pour 2027 (qui devrait apporter une augmentation du nombre de lits) ;
- une évaluation du plan au 1er trimestre 2026 en comité social d’établissement.
La grève et la mobilisation collective ont permis aux agent·es d’obtenir des avancées majeures. Dans un communiqué, les organisations « saluent la solidarité de toutes et tous, ainsi que la capacité des collègues à aller à la rencontre de la population […] pour rappeler que défendre l’hôpital public, c’est défendre un droit fondamental pour tou·tes ».